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Le point sur les transferts fédéraux

Depuis le Budget 2002-2003, présenté en novembre dernier, les revenus de transferts versés par le gouvernement fédéral au Québec ont été considérablement révisés à la baisse. En effet, pour l'ensemble de la période 2001-2002 à 2003-2004, ils auront été réduits de plus de 1,8 milliard de dollars. Près de la moitié de ces révisions s'explique par la décision de Statistique Canada d'apporter un changement méthodologique à la mesure d'une seule variable, le stock de capital résidentiel. Par ailleurs, des révisions à la baisse pouvant attendre 1 milliard de dollars additionnels pourraient s'ajouter dès 2002-2003 en raison des effets à la péréquation d'une erreur de l'Agence des douanes et du revenu du Canada.

Le gouvernement du Québec a par ailleurs créé, le 9 mars 2001, la Commission sur le déséquilibre fiscal qui a déposé son rapport le 7 mars dernier. Ce rapport aborde successivement la nature et l'ampleur du déséquilibre fiscal, ses causes, ses conséquences et les réponses proposées. Il comprend une vingtaine de recommandations visant à apporter des transformations d'envergure aux relations financières intergouvernementales au sein du Canada.

Le changement méthodologique de Statistique Canada

La nature des révisions apportées à la péréquation soulève des enjeux importants. Près de la moitié de ces révisions est attribuable à la décision de Statistique Canada de modifier la méthode de calcul d'une des variables - le stock de capital résidentiel - utilisées aux fins de l'approximation que tente de faire le gouvernement fédéral de l'assiette des impôts fonciers à la péréquation. Ce changement de méthode réduit les sommes à verser au Québec de 470 millions de dollars en 2001-2002 et de 185 millions de dollars au cours de chacune des années suivantes.

La méthode de calcul utilisée repose sur une formule complexe, construite à partir d'un ensemble de variables économiques qui n'ont, le plus souvent, aucun lien direct avec les rôles d'évaluation foncière tels qu'établis par les municipalités. En fait, le Québec soutient depuis plus de 15 ans que ce sont les rôles d'évaluation foncière des municipalités qui constitueraient la véritable mesure de la capacité de percevoir des revenus au titre des impôts fonciers. C'est donc sur ces rôles d'évaluation que devrait reposer la péréquation des impôts fonciers et non sur une formule de calcul telle que celle utilisée par le gouvernement fédéral.

Le programme de péréquation fait l'objet d'examens par des comités formés de fonctionnaires fédéraux et provinciaux. Les résultats de ces examens peuvent donner lieu à des révisions au programme. Toutefois, ces modifications ne peuvent être introduites qu'une fois tous les cinq ans. Le programme, dans sa forme actuelle, est en place pour la période 1999 à 2004. Aucun changement méthodologique ne devrait donc être apporté au programme avant 2004.

L'erreur de l'Agence des douanes et du revenu du Canada

L'Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC) a commis, depuis 1972, une erreur importante en ce qui concerne l'impôt sur le revenu des particuliers qu'elle perçoit. À titre d'exemple, entre 1993 et 1999, elle a versé 3,3 milliards de dollars en trop à l'Ontario, au Manitoba, à la Colombie-Britanique et à l'Alberta. Le Québec n'est pas affecté par les trop-versés par le gouvernement fédéral à ces provinces puisqu'il perçoit ses propres impôts. Cependant, la correction éventuelle de l'erreur pourrait entraîner d'importantes révisions à la baisse des paiements de péréquation versés au Québec.

D'une part, la récupération des trop-versés aux provinces viendrait réduire le niveau de l'impôt sur le revenu des particuliers, ce qui entraînerait une révision à la baisse des versements de péréquation pour toutes les provinces bénéficiaires.

D'autre part, la mesure de la capacité fiscale des provinces pourrait aussi être affectée. Le cas échéant, les impacts en péréquation seraient substantiels. En effet, pour la période 1993 à 1999, le Québec perdrait 170 millions de dollars à l'égard des revenus assujettis, auxquels s'ajouteraient 452 millions de dollars si la mesure de la capacité fiscale était modifiée. La seule année 2000 pourrait ajouter des pertes de 55 millions de dollars en termes de revenus assujettis et de 148 millions de dollars en termes d'assiette fiscale. Ainsi, l'impact total pour le Québec, pour la période 1993 à 2000, atteindrait 825 millions de dollars.

En outre, compte tenu des impacts additionnels de l'erreur de l'ADRC pour la période 1972 à 1992, il est permis de croire qu'elle pourrait se traduire par un manque à gagner total pour le Québec atteignant le milliard de dollars. Il s'agit donc d'un enjeu financier considérable.

Pour en savoir plus

Énoncé complémentaire à la politique budgétaire du gouvernement

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