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Communiqués de presse

Budget 2003-2004
Une société plus humaine

Québec, le 11 mars 2003 - La vice-première ministre et ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche, Mme Pauline Marois, dans le cadre du Discours sur le budget 2003-2004, a présenté un ensemble de mesures visant à assurer aux Québécoises et aux Québécois une meilleure qualité de vie.

« Les Québécoises et les Québécois souhaitent que l'on maintienne nos finances publiques équilibrées et que l'on soutienne la création d'emplois dans toutes les régions. Ils souhaitent également que leur gouvernement mette tout en œuvre pour que notre société soit plus humaine », a déclaré la vice-première ministre.

Faciliter la conciliation famille-travail, rendre l'école plus vivante et mieux outillée, accroître les ressources pour la santé, intensifier la solidarité et la lutte contre la pauvreté, notamment en améliorant l'accessibilité au logement, améliorer la qualité de l'environnement et appuyer la vitalité de notre culture sont les grands axes choisis par le Québec pour orienter l'action gouvernementale en faveur d'une société plus humaine.

Faciliter la conciliation famille-travail

Mme Marois a indiqué que le budget 2003-2004 amorçait un nouveau chapitre du soutien apporté aux familles par l'État. « [Ce nouveau chapitre], nous le voulons à l'image du Québec. Un Québec moderne qui respecte à la fois les choix individuels et la nécessité de nous donner collectivement des outils novateurs pour répondre aux réalités du monde moderne ».

« Ce budget ouvre une porte pour soutenir les travailleuses, les travailleurs et leurs employeurs, particulièrement dans les petites et moyennes entreprises, et leur permettre de définir ensemble les modes de conciliation famille-travail qui répondent à leurs attentes. Les formules à convenir pourront consister à instaurer la semaine de quatre jours, à implanter un régime d'horaire variable, à permettre l'aménagement du temps de travail ou encore à offrir aux parents des congés particuliers. Nous consacrerons 20 millions de dollars par année à la mise en œuvre d'un soutien spécifique aux entreprises de moins de 200 employés, ce qui leur permettra de financer les coûts d'élaboration de tels programmes », a affirmé la ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche.

Par ailleurs, Mme Marois a indiqué que le Québec allait dégager les fonds nécessaires à l'implantation de garderies à 5 dollars pour toutes les familles qui souhaitent en bénéficier, de telle sorte que l'objectif de 200 000 places de garderie sera atteint dès mars 2005, c'est-à-dire un an plus tôt que prévu.

« Je tiens également à rappeler que les parents qui font d'autres choix bénéficient également d'un soutien du gouvernement. Ainsi, ce sont 180 millions de dollars que nous avons accordés aux familles en 2002 sous forme de crédits d'impôt remboursables à des parents qui ont fait garder leur enfant, par exemple dans une garderie privée, à la maison ou encore dans un camp de vacances », a également mentionné la vice-première ministre.

Mme Marois a mentionné qu'au cours de ses consultations prébudgétaires, la nécessité pour les travailleuses et les travailleurs autonomes d'avoir accès à un congé parental, avait été maintes fois soulevée. La mise en place d'un crédit d'impôt pour congé parental aux travailleuses et aux travailleurs autonomes, et ce, malgré l'entêtement du gouvernement fédéral à refuser pour le moment de participer à l'instauration d'un régime québécois d'assurance parentale qui couvrirait l'ensemble des travailleurs a donc été prévue par le budget 2003-2004.

Ce crédit d'impôt sera en vigueur à compter de l'année d'imposition 2003 jusqu'à l'instauration du régime d'assurance parentale. Il permettra aux travailleuses et aux travailleurs autonomes, qui auront un enfant ou qui en adopteront un, d'obtenir un soutien équivalant à 55 % de leur revenu net pendant douze semaines, jusqu'à concurrence d'un montant de 5 070 dollars.

Enfin, la conciliation famille-travail ne concerne pas uniquement les jeunes familles. Au-delà des responsabilités du travail, les obligations familiales s'étendent aux parents ou au conjoint qu'il faut soigner ou prendre en charge. Aujourd'hui, le Québec met en place une nouvelle forme de soutien aux « aidants naturels », afin de soutenir ces derniers dans leurs charges familiales. Mme Marois a donc annoncé la création d'un nouveau crédit d'impôt à l'aidant qui prendra soin d'un proche en perte d'autonomie. Ce nouveau crédit remboursable accordera 600 dollars par année à quelque 80 000 personnes. « Je sais que beaucoup de familles dans toutes les régions du Québec se reconnaîtront dans cette mesure et j'espère qu'elles y trouveront appui et réconfort. Je pense aux femmes en particulier », a mentionné la vice-première ministre.


Rendre l'école plus vivante et mieux outillée

« Une société plus humaine passe par une école plus vivante et mieux outillée. L'éducation a toujours été au rang des priorités de notre gouvernement. Nous nous sommes attaqués rapidement au développement de la formation professionnelle et technique afin de combler les retards accumulés en ces matières. Nous avons investi dans nos universités, tant pour les infrastructures que pour l'amélioration de la formation. Nous avons lancé une réforme majeure de l'enseignement primaire et secondaire », a affirmé Mme Marois.

Ainsi, parce qu'il existe un lien direct entre la scolarisation de la population, la création d'emplois et l'enrichissement collectif, le Discours sur le budget 2003-2004 poursuit et intensifie les efforts que le gouvernement accorde au monde de l'éducation afin de réduire le décrochage scolaire, de valoriser la réussite et l'obtention d'un diplôme.

La vice-première ministre a d'ailleurs indiqué que c'est dans cet esprit qu'était né le programme Ça bouge après l'école, qui débutera en septembre 2003. Ainsi, 81 millions de dollars sur trois ans ont été prévus pour mettre en œuvre ce programme original.

Une augmentation de deux heures du temps d'enseignement au primaire à compter de septembre 2004 a récemment été annoncée. Cette mesure représentera un investissement de 184 millions de dollars à terme et permettra de miser davantage sur l'éducation physique et sur les arts.

Enfin, globalement, des investissements additionnels de 131 millions de dollars seront nécessaires pour poursuivre la modernisation et l'augmentation du nombre d'ordinateurs ainsi que pour améliorer les collections de livres des bibliothèques scolaires.

Le système d'éducation devait continuer à répondre efficacement aux besoins du marché de l'emploi et être capable de s'adapter à l'évolution de notre société. Pour ce faire, Mme Marois a annoncé que le ministère de l'Éducation disposera de 42 millions de dollars de crédits additionnels afin de répondre à de nouvelles priorités à compter de la prochaine année scolaire.

Ainsi, parce qu'il existe un lien étroit entre la scolarisation et l'employabilité, quatre secteurs seront notamment ciblés :

  • la formation professionnelle au secondaire;
  • les programmes de formation technique au collégial;
  • l'accès à la formation dans les régions éloignées;
  • la formation continue.


Accroître les ressources pour la santé

« La qualité, l'universalité et l'accessibilité des soins de santé sont une préoccupation importante pour les Québécoises et les Québécois. Il en est de même pour la disponibilité de services sociaux partout sur le territoire », a affirmé la vice-première ministre.

Le budget de la santé s'établira à 19,1 milliards de dollars en 2003-2004. Il est en augmentation de 1,7 milliard de dollars par rapport aux crédits de l'an dernier et de 6,2 milliards par rapport à ceux d'il y a six ans. La part du budget du Québec consacrée à la santé est ainsi passée de 36,3 % à 41 % entre 1997-1998 et 2003-2004. Le budget de cette année permettra la poursuite des efforts visant à accentuer l'efficacité dans le réseau, notamment par des contrats de performance et de contrôle des coûts, à réduire les listes d'attente en cardiologie, en oncologie, en ophtalmologie et en orthopédie, à soulager les urgences et à améliorer les services de première ligne.

Mme Marois a également annoncé que 70 millions de dollars par année seront mis à la disposition du ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux, à la Protection de la jeunesse et à la Prévention, pour soutenir le virage entrepris par le gouvernement concernant la prévention en santé et services sociaux, virage qui fait suite à l'adoption d'une nouvelle loi en matière de santé publique.

Par ailleurs, pour faire face à la pénurie de professionnels dans le secteur de la santé, le Discours sur le budget 2003-2004 prévoit l'augmentation des admissions dans les facultés de médecine des universités québécoises. Les admissions en sciences infirmières et en pharmacie connaîtront également une hausse importante pour permettre au réseau de la santé de mieux répondre aux besoins des Québécoises et des Québécois.

Pour répondre à cette hausse des clientèles étudiantes, le Québec investira, au cours des prochaines années, 225 millions de dollars de plus dans le plan triennal d'immobilisations du réseau universitaire, notamment pour la construction de nouveaux pavillons ainsi que le réaménagement et la réfection de bâtiments existants.

La vice-permière ministre a enfin annoncé la consolidation d'un Pôle Santé pour l'Est du Québec dans la capitale nationale, permettant l'agrandissement et la rénovation du Pavillon Ferdinand-Vandry de la faculté de médecine de l'Université Laval. Par ailleurs, d'importants projets seront également mis en marche à l'Université de Montréal et à McGill.

À cela s'ajoutera la construction de pavillons des sciences de la vie à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université de Sherbrooke. Ces nouvelles installations renforceront le positionnement du Québec dans le secteur des biotechnologies.

Intensifier la solidarité et la lutte contre la pauvreté notamment en facilitant l'accessibilité au logement

« Une société plus humaine est une société où toutes et tous peuvent profiter de la prospérité. C'est une question de dignité, c'est une question de solidarité. La construction d'une société plus humaine passe donc par la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale », a indiqué la vice-première ministre.

Mme Marois a ainsi annoncé que 50 millions de dollars seront investis en 2003-2004 pour soutenir le développement social et la lutte contre la pauvreté. Par exemple, à compter du 1er janvier 2004, l'exemption mensuelle de 100 dollars du revenu de pension alimentaire sera étendue à l'ensemble des ménages prestataires de l'aide sociale ayant un enfant à leur charge. Aussi, le programme Solidarité Jeunesse devient permanent et est étendu aux jeunes de 21 à 24 ans. Par ailleurs, 66 millions de dollars sur trois ans seront consacrés au Fonds québécois d'initiatives sociales. Enfin, 10 millions de dollars de plus par année permettront d'accroître le soutien gouvernemental à l'action communautaire autonome.

Permettre à tous d'avoir accès à un logement décent est aussi une des façons de lutter contre la pauvreté. Pour améliorer l'accessibilité au logement, le Discours sur le budget 2003-2004 prévoit de nouvelles mesures qui profiteront à près de 54 000 ménages québécois, principalement dans les municipalités où la pénurie de logements est plus importante, c'est-à-dire à Québec, à Montréal et à Gatineau.

C'est ainsi que le gouvernement annonce aujourd'hui des investissements additionnels de 270 millions de dollars dans quatre volets :

  • plus de 20 000 logements à loyer modique ou abordable seront construits sur cinq ans;
  • 3 700 ménages seront soustraits aux effets néfastes de la pénurie de logements;
  • 13 000 personnes âgées ou vivant avec un handicap pourront bénéficier d'un logement adapté à leurs besoins, ce qui permettra notamment de répondre à quatre fois plus de demandes d'adaptation de domicile et ainsi réduire la liste et les délais d'attente de la Société d'habitation du Québec;
  • 17 000 ménages bénéficieront de la rénovation de leur domicile.

Améliorer la qualité de l'environnement

Parce que la qualité de l'environnement compte pour beaucoup dans le cadre de vie plus humain auquel aspirent les Québécoises et les Québécois, le budget 2003-2004 prévoit l'augmentation des fonds destinés à l'environnement, en privilégiant deux domaines d'intervention :

  • mieux contrôler les émissions de gaz à effet de serre;
  • mettre en œuvre la Politique nationale de l'eau.

« La question des changements climatiques représente un des enjeux les plus fondamentaux de notre siècle. Le Québec entend donc poursuivre ses efforts pour mieux contrôler les gaz à effet de serre, comme nous y invite le protocole de Kyoto », a indiqué Mme Marois.

Ainsi, ce sont 10 millions de dollars que le gouvernement entend investir pour appuyer les entreprises dans leurs efforts en faveur du développement durable et notamment pour récupérer le méthane sur les sites d'enfouissement des déchets.

Par ailleurs, parce qu'un des moyens pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre consiste à favoriser une utilisation accrue du transport en commun, le budget 2003-2004 prévoit que les salariés pourront à l'avenir déduire de leur revenu imposable le coût de leurs laissez-passer de transport en commun. Ainsi un plus grand nombre d'entre eux se tourneront vers ce type de transport pour leurs déplacements.

Enfin, la vice-première ministre a indiqué que, grâce à la mise en œuvre de la Politique nationale de l'eau, le gouvernement du Québec soutiendra la planification de l'utilisation optimale de l'eau dans les bassins versants et souhaite investir, en collaboration avec le gouvernement fédéral et les municipalités, 3 milliards de dollars au cours des prochaines années.

Appuyer la vitalité de notre culture

Le budget 2003-2004 vient également confirmer l'engagement du gouvernement du Québec en faveur de la culture.

« On dit souvent que la culture, c'est l'âme d'un peuple. Je pense aussi que, dans le contexte de la mondialisation, les cultures nationales ont un rôle déterminant non seulement à l'intérieur de chaque État, mais aussi dans le dialogue entre les nations », a affirmé la ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche.

« Avec ce budget, le gouvernement lance maintenant une offensive sans précédent en faveur du cinéma et de l'audiovisuel. J'annonce donc aujourd'hui que notre politique intitulée Pour mieux porter le Québec à l'écran pourra compter sur des crédits de 20 millions de dollars par année », a-t-elle poursuivi.

Pour venir en aide à l'ensemble des créateurs québécois, le Discours sur le budget 2003-2004 prévoit l'augmentation du soutien apporté au Conseil des arts et des lettres du Québec. Ainsi, aux 7 millions de dollars supplémentaires déjà accordés, sont ajoutés 5 millions de dollars et, en même temps, est annoncé un élargissement de la déduction fiscale pour droits d'auteurs.

Par ailleurs, le gouvernement confirme son engagement à l'égard des événements majeurs et des festivals populaires partout sur le territoire du Québec avec l'annonce d'un budget annuel de 12 millions de dollars, notamment pour le Festival en chanson de Petite-Vallée en Gaspésie, les FrancoFolies de Montréal, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue et le Carnaval de Québec.

« Le gouvernement engage donc de nouvelles ressources importantes afin de soutenir la culture et ses artisans. […] Nous ne faisons pas qu'appuyer l'une des manifestations de notre identité en tant que peuple, nous soutenons également un secteur créateur d'emplois, qui positionne avantageusement le Québec dans le monde », a conclu Mme Marois.


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