Énoncé
complémentaire au budget 2002-2003 :
L'action du gouvernement permet de soutenir l'économie
et de maintenir l'équilibre des finances publiques

«
Cet Énoncé est un complément nécessaire
au Budget que j'ai déposé à l'automne.
D'abord, on se rappelle que le 1er novembre dernier, avec
près de cinq mois d'avance sur le calendrier habituel,
j'ai présenté le Discours sur le budget 2002-2003.
Il s'agissait alors de répondre de façon exceptionnelle
à une situation elle-même exceptionnelle. La
conjoncture économique apparaissant fort incertaine,
nous avions décidé d'agir et d'agir rapidement,
en mobilisant les moyens à notre disposition pour
soutenir l'activité économique et l'emploi.
Simultanément, nous prenions les décisions
nécessaires pour maintenir le déficit à
zéro cette année et pour chacune des années
suivantes.
L'objectif
de l'Énoncé complémentaire est d'abord
de mettre à jour les données économiques
et les prévisions financières pour 2001-2002
et 2002-2003 et de présenter les prévisions
à l'égard de 2003-2004. Cet exercice s'impose
afin de déterminer dès à présent
le niveau des dépenses pour 2003-2004 et permettre
au gouvernement d'amorcer les travaux visant à atteindre
ses objectifs. Par ailleurs, compte tenu des mauvaises nouvelles
reçues par le Québec à l'égard
des transferts fédéraux depuis deux mois,
on constate qu'une épée de Damoclès
menace maintenant les équilibres financiers du gouvernement.
Il est impératif de faire le point avec la population
sur cette question.»
PAULINE
MAROIS
Québec,
le 19 mars 2002 - La vice-première ministre et
ministre d'État à l'Économie et aux Finances,
Mme Pauline Marois, a déposé aujourd'hui à
l'Assemblée nationale un Énoncé complémentaire
au budget 2002-2003 qui prévoit le maintien de l'équilibre
des finances publiques. « Grâce, notamment, à
l'action énergique de notre gouvernement, l'économie
du Québec a bien résisté au ralentissement
et tout indique que notre prévision de croissance économique
de 1,7 % pour 2002 se réalisera. Le raffermissement
de l'économie québécoise nous permet
même d'anticiper des revenus autonomes additionnels
de 586 millions de dollars pour 2001-2002 et 2002-2003. Une
économie de 192 millions de dollars est également
prévue au service de la dette pour la même période.
Toutefois, comme il nous faudra utiliser ces montants pour
compenser la réduction des transferts fédéraux,
nous devons faire preuve de beaucoup de rigueur dans la gestion
des dépenses publiques pour garder le cap sur le déficit
zéro », a indiqué la ministre.
Évolution
de l'économie : le Québec se démarque
Comme
les autres sociétés industrialisées,
le Québec a connu un ralentissement important de sa
croissance économique en 2001. Toutefois, en deuxième
moitié de l'année, le Québec s'est démarqué
en enregistrant une augmentation plus importante de sa production
et de l'emploi. En fait, depuis juin dernier, il s'est créé
63 000 emplois au Québec, comparativement à
33 000 dans tout le reste du Canada. Le taux d'emploi, soit
le pourcentage de la population âgée de 15 à
64 ans qui détient un emploi, a atteint un niveau record
au Québec. Le niveau de confiance des ménages
a augmenté de près de 30 % depuis octobre dernier.
Les ventes au détail sont en hausse, tandis que les
mises en chantier dans le secteur résidentiel atteignent
des sommets exceptionnels. Les exportations ont repris de
la vigueur et les intentions d'investissement pour 2002 progressent
rapidement.
La
ministre s'est réjouie de l'efficacité des mesures
annoncées dans le budget de novembre dernier. «
Nous avons consacré 400 millions de dollars pour soutenir
la confiance des consommateurs. Ainsi, en décembre
2001, le gouvernement a versé un supplément
de 100 $ à toutes les personnes qui avaient droit au
crédit d'impôt pour la TVQ. Cette mesure a assurément
contribué à augmenter les ventes au détail
en décembre, lesquelles ont progressé à
un rythme deux fois plus élevé au Québec
que dans le reste du Canada. De plus, l'indexation de 2,7
% du régime d'imposition des particuliers et des prestations
d'aide sociale a également contribué à
accroître la confiance des ménages », a
soutenu Mme Marois.
Globalement,
le contexte économique demeure favorable à la
poursuite de la croissance au Québec. Celle-ci devrait
s'accentuer en 2002 à mesure que le plan d'accélération
des investissements publics produira pleinement ses effets
et que les économies des États-Unis et du Canada
progresseront.
«
Ces perspectives économiques nous permettent de confirmer
notre prévision de croissance du produit intérieur
brut (PIB) de 1,7 % en 2002. Pour 2003, la croissance devrait
atteindre 2,9 % », a indiqué Mme Marois.
Une
hausse des revenus annulée par la baisse des transferts
fédéraux
Depuis
le début de l'année 2002, les rentrées
fiscales sont un peu plus importantes que ce qui était
prévu. Le gouvernement anticipe donc des revenus autonomes
additionnels de 586 millions de dollars pour les exercices
2001-2002 et 2002-2003 ainsi qu'une économie de 192
millions de dollars au chapitre du service de la dette en
raison de la baisse des taux d'intérêt. Toutefois,
ces excédents serviront à compenser les réductions
des transferts fédéraux qui s'élèvent
à 373 et 405 millions de dollars au cours des deux
mêmes années.
Un
plan d'action bien engagé
Quant
aux investissements publics de 3 milliards de dollars prévus
dans le cadre du plan AGIR, un recensement après quatre
mois montre que 1 225 projets de construction, de rénovation,
d'agrandissement ou d'achat d'équipements ont déjà
été approuvés, et ce, dans toutes les
régions du Québec, pour un investissement total
de 2,2 milliards de dollars. Avant le 1er juillet 2002, plus
de un milliard de dollars de travaux seront en chantier. Les
enveloppes d'investissements réservées aux ministères
de la Santé et des Services sociaux, des Transports,
de la Famille et de l'Enfance, de la Recherche, de la Science
et de la Technologie sont en grande partie engagées.
La
ministre a rappelé que les projets retenus jusqu'à
maintenant amélioreront les services aux citoyens de
plusieurs façons. Ils permettront notamment d'accroître
l'accessibilité aux services d'urgence, de donner une
plus grande qualité de vie aux personnes en hébergement
et de moderniser les équipements dans les hôpitaux.
Ils se traduiront par l'ajout de 1 750 places pour des étudiants
universitaires dans des secteurs de pointe et de 900 places
pour des étudiants en formation professionnelle. Ils
permettront également d'améliorer des milliers
de kilomètres de route, de rénover plusieurs
réseaux d'aqueduc et d'égout, de construire
ou de rénover des milliers de logements et, dès
à présent, de construire des centres de la petite
enfance qui permettront d'ajouter 4 000 nouvelles places de
garde.
«
Les travaux qui s'amorceront sous peu créeront plus
de 16 000 emplois directs et des milliers d'emplois indirects.
Il reste près de un milliard de dollars pour d'autres
projets et nous sommes confiants de rencontrer nos objectifs
dans les délais prévus », a déclaré
Mme Marois.
Soutien
à l'investissement privé
Les
mesures annoncées dans le dernier budget pour stimuler
l'investissement privé et soutenir la création
d'emplois ont donné des résultats positifs.
En accordant un délai de six mois aux PME pour verser
les acomptes provisionnels d'impôt et de taxe sur le
capital, le gouvernement a permis à ces entreprises
de bénéficier de liquidités additionnelles
au bon moment. L'importante réduction de la taxe sur
le capital annoncée en novembre dernier aidera nos
entreprises à être plus compétitives et
les incite déjà à investir au Québec.
Le renforcement des mesures de soutien aux régions
ressources a aussi contribué à soutenir l'investissement
et l'emploi.
Par
ailleurs, l'intervention d'Investissement Québec par
son programme FAIRE ainsi que celle de la SGF ont permis d'entreprendre
l'accélération de projets partout au Québec.
Depuis le 1er novembre, 30 projets représentant des
investissements privés de 2,5 milliards de dollars
ont reçu l'appui du gouvernement. Parmi ceux-ci, mentionnons
l'usine Gaspésia à Chandler, les projets d'Alcan
au Saguenay et ceux de l'Aluminerie Alouette sur la Côte-Nord,
ainsi que les investissements de la papetière Kruger
en Mauricie et de l'usine Cargill en Montérégie.
«
En novembre dernier, nous avons déposé un budget
pour assurer la sécurité économique et
sociale des Québécoises et des Québécois.
Les signes positifs que nous observons dans l'économie
québécoise démontrent que nous avons
posé les bons gestes au bon moment », a souligné
la ministre.
Maintien
du déficit à zéro
Tout
en introduisant certaines mesures pour lutter contre la pauvreté
et stimuler les investissements privés et la création
d'emplois, la ministre a réaffirmé son engagement
à maintenir l'équilibre des finances publiques.
«Les Québécoises et les Québécois
ont fait des efforts considérables pour ramener le
déficit à zéro. Nous devons préserver
cet acquis et faire preuve à la fois de rigueur pour
respecter les cibles de dépenses et d'imagination pour
proposer des mesures qui produisent le maximum de retombées
tant sur le plan du développement économique
que sur le plan de l'amélioration de la qualité
de vie de nos concitoyens », a conclu Mme Marois.
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Source
: Nicole Bastien
Attachée de presse
Cabinet de la vice-première ministre et
ministre d'État à l'Économie et aux Finances
Tél. : (418) 643-5270 ou (514) 873-5363
Pour
information : Jacques Duval
Direction des communications
Ministère des Finances
Tél. : (418) 691-2252
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