Communiqué de
presse

BUDGET 2003-2004
RAMENER L’ÉQUILIBRE ET LA TRANSPARENCE
DANS LES FINANCES PUBLIQUES
Québec, le 12 juin 2003 – Le ministre des Finances,
M. Yves Séguin, a prononcé aujourd’hui,
devant l’Assemblée nationale, le Discours sur
le budget 2003-2004. Ce budget s’inscrit clairement
dans le mandat que les Québécoises et les Québécois
ont accordé au nouveau gouvernement de revoir le fonctionnement
de l’État. Il permet de stabiliser les finances
publiques sans aucune hausse d’impôt ou de taxe
pour les citoyens.
« Le présent budget est impératif. Il
faut revenir rapidement à l’équilibre
budgétaire et entreprendre la transformation des façons
de faire de l’État », a précisé M.
Séguin.
Un
situation budgétaire difficile
Au-delà des raisons légales et techniques,
M. Séguin a affirmé que la présentation
de ce budget s’imposait parce que le gouvernement avait
constaté, à son arrivée au pouvoir,
que la situation des finances de l’État était
loin de correspondre à celle qu’avait dépeinte
l’ancien gouvernement. « En fait, c’est
probablement une situation unique dans l’histoire du
Québec que les données financières d’un
budget, qui étaient censées guider l’action
du gouvernement pendant toute une année, soient à ce
point éloignées de la réalité,
si peu de temps après leur présentation à l’Assemblée
nationale », a déclaré le ministre des
Finances.
L’impasse budgétaire de 4,3 milliards de dollars
en 2003-2004 et celle d’un montant presque aussi important
l’an prochain identifiées par le comité Breton
ne sont « pas le résultat d’un jeu comptable
où il suffirait de modifier les chiffres au gré de
stratégies politiques », a précisé M.
Séguin. « Cette situation n’était
pas prévisible et certainement pas connue par l’actuel
gouvernement. Il n’y a maintenant aucun doute : le
projet de budget présenté par le gouvernement
précédent nous conduisait directement à un
lourd déficit ou à des hausses d’impôt
importantes », a-t-il poursuivi.
Pour
faire face à la situation dans laquelle se trouvaient
les finances publiques et pour les rééquilibrer,
le Discours sur le budget 2003-2004 présente des mesures
de redressement substantielles, notamment :
- un resserrement des dépenses pour un montant
de 1,5 milliard de dollars, dont une réduction de
793 millions de dollars du niveau des dépenses de
programmes par rapport à celui annoncé le 11
mars dernier, la résorption des dépassements
de 354 millions de dollars que l’ancienne administration
n’avait pas inclus dans son total de dépenses
et l’annulation de toutes les initiatives prévues
lors du budget du 11 mars dernier, ce qui représente
400 millions de dollars;
- des mesures de revenus de 1,5 milliard de dollars,
dont 800 millions de dollars de coupures dans les dépenses
fiscales aux entreprises et 700 millions de dollars en provenance
des sociétés d’État;
- l’encaissement, dès cette année,
de la totalité des sommes additionnelles attribuées
par le gouvernement fédéral pour le financement
de la santé. La réserve de 800 millions de
dollars qui devait être créée à même
ces sommes ne le sera donc pas.
« Malgré les gestes difficiles que nous posons
maintenant pour éliminer l’impasse budgétaire
en 2003-2004, il demeure encore une impasse importante pour
l’an prochain. Mais l’objectif est clair : le
déficit sera maintenu à zéro l’an
prochain et pour chacune des années à venir »,
a déclaré M. Séguin.
Par
ailleurs, en plus de mettre en lumière le problème
de l’impasse budgétaire, le Discours sur le
budget 2003-2004 apporte certaines précisions importantes
sur l’évolution de la dette du gouvernement
du Québec. « À la fin de la présente
année, compte tenu des dépenses d’immobilisations
et des placements engagés, la dette devrait se situer à 111,5
milliards de dollars. Si nous ne renversons pas cette tendance,
elle pourrait dépasser les 115 milliards de dollars
au 31 mars 2005. Nous entendons tout mettre en œuvre
pour freiner cette croissance », a précisé le
ministre.
Des finances publiques plus transparentes
Le
réalignement nécessaire des finances publiques
entrepris dans le budget présenté aujourd’hui
se poursuivra dans la plus grande transparence. « Nos
concitoyens sont en droit d’exiger que nous soyons
clairs et transparents sur l’état de notre situation
financière, et sur les mesures que nous devrons prendre
pour l’améliorer. Et nous le serons »,
a-t-il déclaré.
Les
consultations prébudgétaires seront élargies
et systématisées. Le ministre des Finances
s’est engagé à publier, chaque automne,
un document de consultation qui fera état de la situation
budgétaire, des éléments de prévisions
de revenus et de dépenses ainsi que des principaux
enjeux en matière de finances publiques. « Je
tiens à faire en sorte que tous ceux et celles qui
désirent exprimer leur point de vue puissent le faire
dans un forum approprié et cela dans l’ensemble
du Québec. Je rendrai publiques les modalités
de cette consultation à la fin du mois de septembre
prochain », a annoncé le ministre des Finances.
En
matière de reddition de comptes, M. Séguin
s’est également engagé, dès 2003-2004, à rendre
publics, dans un délai maximum de six mois après
la fin de l’année financière, les états
financiers du gouvernement certifiés par le Vérificateur
général.
Par
ailleurs, en ce qui concerne l’inclusion des résultats
financiers des réseaux de la santé et de l’éducation
dans ceux du gouvernement, M. Séguin a précisé qu’il
entend mettre en place les mécanismes requis de gestion
des réseaux et de suivi de leurs opérations
dès le prochain budget. D’ici là, l’information
sur la situation financière des réseaux sera
publiée en note aux états financiers du gouvernement.
Décider
maintenant pour assurer notre avenir
« Notre gouvernement s’est engagé envers
l’ensemble des Québécoises et des Québécois à porter
une nouvelle vision de l’avenir. Une vision qui nous
amène aujourd’hui à revoir le fonctionnement
de l’État. Il nous faut adopter de nouvelles
façons de faire, mieux adaptées au 21e siècle,
qui nous permettront de relever les défis auxquels
nous sommes confrontés », a affirmé M.
Séguin.
« L’exercice auquel je convie les Québécoises
et les Québécois ne consiste pas uniquement à équilibrer
les comptes. Il faut aller plus loin et s’assurer que
l’argent prélevé auprès des contribuables
soit alloué selon leurs priorités et géré avec
efficacité et transparence. Pour y arriver, nous devons
adapter l’État pour qu’il réponde à nos
ambitions. Nous devons recentrer son action sur ses missions
essentielles. Plutôt que de nous demander ce que l’État
peut faire pour nous, demandons-nous plutôt ce que
nous pouvons faire sans lui », a conclu M. Séguin.
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